Monsieur le Ministre a profité de ce point-presse pour faire un premier bilan de la mission qui l’a conduit en Chine la semaine dernière, à la rencontre des investisseurs chinois intéressés par un projet aquacole en partenariat avec le Pays. Monsieur le Ministre a en effet pu visiter la Ocean University deShanghai, un établissement très réputé et reconnu pour ses formations dans le domaine des recherches maritimes. Il a également signé sur place une lettre d’intention de l’entreprise Jingmin Fisheries concernant la formation des futurs étudiants qui seront envoyés en Chine avant de revenir travailler sur un projet pilote sur le territoire. Monsieur Tearii Alpha a également pu lors de son séjour faire la visite de plusieurs centres d’application de l’Université et évaluer les pratiques chinoises en matière d’écloserie d’alevins et de croissance de poissons, en eau douce et également en milieu naturel dans des cages en haute-mer. Enfin, un relevé des décisions a été établi en présence d’un avocat chinois et de Monsieur Michel Paoletti, conseiller spécial de la Présidence de la Polynésie Française. Ce document arrête les grandes lignes de ce que souhaite le gouvernement si ce projet aboutissait à la création d’une ferme pilote.

Il a été décidé que les concessions maritimes des fermes qui seraient créées dans le futur seraient accordées exclusivement à des polynésiens, une fois le transfert des connaissances acquis avec les chercheurs internationaux de l’entreprise chinoise. Le gouvernement a également rappelé sa ferme intention de veiller au respect des règlementations et des normes locales en matière de protection de l’environnement. Les investisseurs se sont dit intéressés d’une part par l’élevage d’espèces locales à forte valeur ajoutée à l’export telles que les loches et autres mérous, et par les produits ayant un intérêt médicinal comme les algues. Toutes les espèces étudiées et reproduites seront uniquement des espèces locales – il ne s’agit pas d’introduire de nouvelles espèces dans nos lagons. Monsieur le Ministre a rappelé l’intérêt que présentait un tel partenariat pour la Polynésie en matière de transfert de connaissances et de technicité puisque 95% de la production aquacole mondiale vient d’Asie, et 70% de la Chine en particulier.