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Conférence de presse du 8 août 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Wang Wenbin
2022/08/08

Agence de Presse Xinhua : Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi vient de participer aux réunions des ministres des Affaires étrangères sur la coopération en Asie de l’Est. Comment évaluez-vous le résultat des réunions ?

Wang Wenbin : Du 4 au 5 août, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé à la réunion des ministres des Affaires étrangères entre la Chine et l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) « 10+1 », à la réunion des ministres des Affaires étrangères ASEAN-Chine-Japon-Corée du Sud (10+3), à la réunion des ministres des Affaires étrangères du Sommet de l’Asie de l’Est et à la réunion des ministres des Affaires étrangères du Forum régional de l’ASEAN. C’est pour la première fois depuis le déclenchement du Covid-19 que les réunions des ministres des Affaires étrangères sur la coopération en Asie de l’Est se sont déroulées en présentiel. Au cours des réunions, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a précisé la préconisation de la Chine en faveur de la coopération Chine-ASEAN, de la coopération en Asie de l’Est et de la coopération en matière de sécurité régionale. Il a eu un échange de vues approfondi avec les pays participants sur le renforcement de la solidarité et de la collaboration, la collaboration pour la sécurité, le redressement et le développement de l’Asie.

Premièrement, maintenir la centralité de l’ASEAN et pratiquer un régionalisme ouvert. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a souligné qu’il était important de maintenir la bonne direction de la coopération est-asiatique, d’adhérer à l’ouverture et à l’inclusion, d’adhérer à l’approche asiatique, de consolider la structure de coopération régionale centrée sur l’ASEAN, d’étendre et de renforcer la plateforme de coopération centrée sur l’ASEAN, et de s’opposer au tracé de lignes idéologiques, à l’introduction de la confrontation entre les camps et à l’impact de la coterie exclusive sur la structure régionale. La Chine a également diffusé un document sur le soutien de la Chine à la centralité de l’ASEAN et une liste de quatre domaines prioritaires de coopération dans le cadre de la « vision indo-pacifique de l’ASEAN ». Les ministres des Affaires étrangères ont unanimement apprécié le soutien constant de la Chine à la centralité de l’ASEAN.

Deuxièmement, approfondir la coopération dans le cadre du redressement post-épidémique. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères, Wang Yi a préconisé que la coopération régionale devrait continuer d’adhérer au principe de « la priorité de développement et des moyens de subsistance », d’accroître les investissements dans la réduction de la pauvreté et d’autres domaines, de mieux traiter les questions de développement pour parvenir à un développement commun. La Chine soutient l’ASEAN dans la construction d’un centre régional de production et de distribution de vaccins, le renforcement des capacités en matière de santé publique ; la mise en œuvre d’initiatives de coopération en matière de sécurité alimentaire, la promotion conjointe de la sécurité et de l’accessibilité de l’énergie et la garantie d’un approvisionnement énergétique stable ; le soutien à la libéralisation et à la facilitation du commerce et des investissements, le maintien de la stabilité de la chaîne industrielle et de celle d’approvisionnement et la création d’une zone de libre-échange et d’une communauté économique Asie-Pacifique. La Chine est disposée à mettre en place une contribution spéciale pour la coopération économique et technique dans le cadre du Fonds de coopération Chine-ASEAN pour l’Accord de partenariat économique global régional ; à soutenir la construction du Centre de réserve de fournitures médicales d’urgence 10+3 et à accroître le soutien financier au Mécanisme de réserve d’urgence rizicole 10+3 ; à développer les échanges et la coopération en matière d’infrastructures numériques, de commerce électronique, de logistique numérique et de villes intelligentes ; et à promouvoir la mise en place du Partenariat 10+3 pour les faibles émissions de carbone.

Les parties participantes ont convenu d’accélérer l’intégration économique régionale, de mettre pleinement en œuvre l’accord de partenariat économique global régional, d’approfondir la coopération dans les domaines de la santé publique, de l’économie numérique et du développement vert, et de parvenir à un développement à faible émission de carbone et durable pour apporter plus de bonheur à tous les peuples.

Troisièmement, maintenir la paix et la stabilité régionales. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a souligné que la coopération régionale devrait promouvoir la sécurité commune, accorder de l’importance aux préoccupations raisonnables des autres pays en matière de sécurité et les respecter, et maintenir conjointement la paix et la stabilité régionales. Tous les pays devraient effectivement respecter la Charte des Nations Unies et le droit international, préserver conjointement le système international centré sur les Nations Unies, et adhérer à l’ordre international fondé sur le droit international, au lieu d’imposer les soi-disant « règles » d’un pays ou d’un groupe de pays aux autres pays et de les contraindre à prendre parti. La Chine s’oppose à l’unilatéralisme de certaines puissances et n’accepte pas la pratique illégale des sanctions et de la répression.

La Chine a joué un rôle constructif dans la promotion d’un développement sain et approfondi de la coopération en Asie de l’Est et a démontré son rôle de grande puissance responsable.

Au cours des réunions, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a également précisé la position solennelle sur l’acte provocateur des États-Unis consistant à porter atteinte à la souveraineté de la Chine. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a souligné que le principe d’une seule Chine est le point d’ancrage de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan, et que les trois communiqués conjoints sont les véritables « garde-fous » de la coexistence pacifique entre la Chine et les États-Unis. « Compter sur les États-Unis pour l’indépendance » est une impasse, et « contenir la Chine en utilisant Taïwan » est voué à l’échec. Face à l’obstination de la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi, à Taïwan, au mépris des sérieuses préoccupations et de la ferme opposition de la Chine, la partie chinoise devrait y répondre fermement. La position de la Chine est légitime, raisonnable et légale, ses mesures sont fermes, fortes et modérées, et ses exercices militaires sont ouverts, transparents et professionnels, conformément au droit national, au droit international et aux pratiques internationales. La Chine défend fermement non seulement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, elle défend également le droit international et les normes fondamentales des relations internationales, notamment la règle la plus importante du droit international, à savoir la non-ingérence dans les affaires intérieures, comme le stipule la Charte des Nations Unies. C’est pour cette raison que plus de 100 pays se sont prononcés publiquement pour réaffirmer leur engagement ferme envers la politique d’une seule Chine et pour comprendre et soutenir la position légitime de la Chine.

De nombreux ministres des Affaires étrangères des pays participants ont exprimé leur adhésion au principe d’une seule Chine et leur compréhension et leur soutien aux mesures nécessaires de la Chine pour préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale. Les ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN ont également publié une déclaration sur la situation dans le détroit de Taïwan, réaffirmant leur adhésion au principe d’une seule Chine.

Prensa Latina : Le gouvernement cubain a sollicité l’aide internationale à la suite d’un grave incendie dans un site de stockage de pétrole cubain, et de nombreux pays y ont répondu. Quel est le commentaire de la Chine sur cet accident ? Envisage-t-elle de fournir une assistance au gouvernement cubain ?

Wang Wenbin : La Chine et Cuba sont de bons amis, de bons camarades et de bons frères. La Chine présente ses condoléances attristées aux victimes de l’accident et exprime ses condoléances aux familles des victimes et des blessés. La Croix-Rouge chinoise a décidé de fournir une aide humanitaire d’urgence à la Croix-Rouge cubaine. La Chine est prête à continuer à fournir une assistance à la partie cubaine.

China Review News :Récemment, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a déclaré que le Japon condamne fortement les missiles lancés par les exercices militaires de la Chine tombant dans la « zone économique exclusive » du Japon, tout en notant que la Chine ne reconnaît pas ce point. Selon Fumio Kishida, il s’agit d’une question de sécurité nationale et populaire pour le Japon, qui a de graves répercussions sur la paix et la stabilité de la communauté internationale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous nous opposons fermement aux remarques erronées et aux accusations déraisonnables de la partie japonaise. Que ce soit sur le plan juridique ou sur le plan politique et moral, le Japon n’est pas qualifié et n’a pas le droit de dire quoi que ce soit sur la question de Taïwan.

Il y a quelques jours, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi, avait déjà sévèrement réfuté les propos japonais au cours des réunions des ministres des Affaires étrangères sur la coopération en Asie de l’Est. Le Japon a illégalement occupé et colonisé Taïwan pendant un demi-siècle, tuant plus de 600 000 compatriotes taïwanais, pillant de vastes quantités de ressources locales et enrôlant de force des travailleurs de nombreux pays, notamment des pays d’Asie du Sud-Est, dont beaucoup ont été torturés à mort. En 1943, la Déclaration du Caire publiée par la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni stipule clairement que les territoires chinois volés par le Japon, y compris Taïwan et les Pescadores, seront rendus à la Chine. L’article 8 de la Déclaration de Potsdam publiée en 1945 indique que la Déclaration du Caire sera définitivement appliquée. Par la suite, le Japon accepte la Déclaration de Potsdam et déclare sa reddition inconditionnelle. La déclaration conjointe sino-japonaise signée en 1972, lors de la normalisation des relations diplomatiques entre la Chine et le Japon, indique clairement que le gouvernement japonais comprend et respecte pleinement la position du gouvernement chinois selon laquelle Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois et adhère à l’article 8 de la Déclaration de Potsdam. Cette histoire ne doit pas être oubliée par le Japon et doit faire l’objet d’une réflexion de temps en temps.

Le Japon a-t-il oublié la promesse qu’il a faite lors de la signature de la déclaration conjointe sino-japonaise alors qu’il a récemment embouché la trompette sur la question de Taïwan ? S’agit-il d’une tentative de subversion de la base politique des relations sino-japonaises ? A-t-il l’ambition de remettre la main sur le Taïwan chinois ? La partie japonaise va-t-elle profiter de cette occasion pour accroître son armement, abandonner la « Constitution de paix » et cesser de suivre la voie du développement pacifique ? La partie japonaise devrait donner une explication responsable à la communauté internationale sur ces questions.

Quant à l’affirmation de la partie japonaise selon laquelle les exercices et les activités d’entraînement militaires chinois concernent la soi-disant zone économique exclusive du Japon, la Chine et le Japon n’ont pas encore délimité la frontière dans les eaux concernées, alors comment peut-on parler de la zone économique exclusive du Japon ? Taïwan est un territoire chinois, et la Chine mène des exercices militaires et des activités d’entraînement normaux dans les eaux entourant son propre territoire de manière ouverte, transparente et professionnelle, conformément au droit national, au droit international et aux pratiques internationales. Il s’agit à la fois d’un avertissement aux provocateurs et d’une démarche légitime pour préserver la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale.

La Chine exhorte le Japon à réfléchir sérieusement à son histoire d’agression, à reconnaître le caractère hautement sensible de la question de Taïwan, à respecter les principes des quatre documents politiques de la Chine et du Japon et les engagements pris jusqu’à présent, à cesser de faire écho aux paroles et aux actions négatives des États-Unis à l’égard de Taïwan, et à cesser de coopérer avec les États-Unis pour « contenir la Chine en utilisant Taïwan » afin d’éviter que les relations entre les deux pays ne soient gravement détruites.

Bloomberg : Les exercices militaires chinois dans les eaux autour de Taïwan ont-ils pris fin comme prévu ? Pouvez-vous nous en dire plus sur les exercices militaires en cours ?

Wang Wenbin : L’armée chinoise a publié un communiqué à ce sujet, que vous pouvez consulter.

AFP : L’armée chinoise a déclaré aujourd’hui qu’elle continuerait à effectuer des exercices militaires dans les eaux autour de Taïwan, pour quelle raison ? S’agit-il également d’une contre-mesure à la visite de Pelosi à Taïwan ? Si c’est le cas, pour quelle raison la partie chinoise pense-t-elle que les exercices militaires de la semaine dernière ne sont pas encore suffisants comme contre-mesures ?

Wang Wenbin : Au mépris de l’opposition ferme et des représentations répétées de la Chine, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi, avec la connivence et l’arrangement du gouvernement américain, a visité de manière flagrante la région chinoise de Taïwan. Cette action perverse porte gravement atteinte à la souveraineté de la Chine, interfère gravement dans les affaires intérieures de la Chine, viole gravement les engagements pris par les États-Unis et met gravement en danger la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. Comme l’a souligné le conseiller d’État et ministre des affaires étrangères, Wang Yi, la position de la Chine est légitime, raisonnable et légale, nos mesures sont fermes, fortes et appropriées, et les exercices militaires de la Chine sont ouverts, transparents et professionnels, conformes au droit national, au droit international et aux pratiques internationales, visant à envoyer un avertissement aux auteurs de ces actes et à punir les forces sécessionnistes visant « l’indépendancede Taïwan ». Nous préserverons fermement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, nous dissuaderons résolument les États-Unis de tenter de « contenir la Chine en utilisant Taïwan » et nous briserons résolument l’illusion des autorités taïwanaises de « compter sur les États-Unis pour l’indépendance ». Parallèlement, la Chine défend le droit international et les normes fondamentales des relations internationales, notamment la règle la plus importante du droit international, à savoir la non-ingérence dans les affaires intérieures, comme le stipule la Charte des Nations Unies.

Anadolu Agency : L’avertissement de navigation précédemment annoncé par la partie chinoise a expiré à midi hier (7 août). La poursuite de l’exercice militaire ne semble pas tout à fait conforme à la pratique internationale. La Chine émettra-t-elle des avertissements de sécurité distincts pour les avions et les navires civils lors des nouveaux exercices militaires ?

Wang Wenbin : Taïwan est le territoire de la Chine. La Chine mène des exercices militaires et des activités d’entraînement normaux dans les eaux entourant son propre territoire de manière ouverte, transparente et professionnelle. Les services compétents chinois ont également publié une annonce opportune. Ceci est conforme au droit national, au droit international et à la pratique internationale. C’est à la fois un avertissement aux provocateurs et une démarche légitime pour préserver la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale.

Phoenix TV : Le 5 août, après le dialogue stratégique trilatéral entre le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le ministre australien des Affaires étrangères Penny Wong et le ministre japonais des Affaires étrangères Hayashi Yoshimasa, ils ont publié une déclaration commune, réaffirmant que leurs politiques respectives d’une seule Chine et leurs positions fondamentales sur Taïwan restent inchangées, tout en ajoutant des crochets après la « politique d’une seule Chine » pour marquer « le cas échéant ». La semaine dernière, les ministres des Affaires étrangères du G7 et le Haut représentant de l’Union européenne ont publié une déclaration commune dans laquelle ils ont fait la même déclaration. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le principe d’une seule Chine est un consensus universel de la communauté internationale, une norme fondamentale reconnue des relations internationales, et fait partie intégrante de l’ordre international après la Seconde Guerre mondiale, confirmé par la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies, et une base politique pour l’établissement et le développement des relations diplomatiques entre la Chine et les pays concernés. L’avis juridique officiel du Secrétariat des Nations Unies indique clairement que « Taïwan, en tant que province de la Chine, n’a pas de statut indépendant ». Il est illégal et non valide que certains pays ajoutent divers préfixes et suffixes au principe d’une seule Chine dans le but de déformer, de dégonfler et de vider le principe d’une seule Chine. La Chine s’y oppose fermement.

La signification du principe d’une seule Chine est claire et sans ambiguïté : il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan fait partie de la Chine et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine. L’application du principe d’une seule Chine est universelle, inconditionnelle et incontestable. Tous les pays qui ont établi des relations diplomatiques avec la Chine et tous les États membres des Nations Unies doivent respecter inconditionnellement le principe d’une seule Chine et se conformer à la Résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies. La pratique de certains pays est en fait une interprétation déformée du principe d’une seule Chine et constitue essentiellement un défi aux principes fondamentaux du droit international et aux normes de base des relations internationales, ainsi qu’à l’ordre international après la Seconde Guerre mondiale.

Sans la foi, un homme ne peut pas avoir une place dans la société, et sans la foi, une nation va décliner. Nous conseillons à certains pays de lire attentivement l’histoire, de respecter les promesses solennelles qu’ils ont faites noir sur blanc, et de comprendre les dangers et les risques des perfides et du soutien aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ». Toute tentative de remise en cause du principe d’une seule Chine, de l’État de droit international et de l’ordre international sera certainement combattue par la communauté internationale et ne réussira jamais.

The Hindu : Selon les rapports, l’ambassadeur de Chine au Sri Lanka a rencontré le président Wickremesinghe samedi. Auparavant, la partie sri-lankaise avait demandé à la partie chinoise de reporter l’accostage prévu du navire de recherche « Yuanwang 5 ». Pouvez-vous confirmer que la partie sri-lankaise a fait une telle demande ? Quelle est votre réponse à cela ?

Wang Wenbin : J’ai pris note des rapports concernés et je voudrais souligner deux points. Premièrement, le Sri Lanka est une plaque tournante du transport dans l’océan Indien, et des navires de recherche scientifique de divers pays, y compris la Chine, ont fait escale dans les ports sri-lankais pour s’approvisionner à plusieurs reprises. La Chine exerce toujours légitimement la liberté de la haute mer et respecte pleinement la juridiction des États côtiers sur les activités de recherche scientifique dans les eaux relevant de leur juridiction. Deuxièmement, le Sri Lanka est un État souverain et a le droit de développer des relations avec d’autres pays en fonction de ses propres intérêts de développement. La coopération normale entre la Chine et le Sri Lanka est un choix indépendant des deux pays. Elle est conforme aux intérêts communs des deux parties et ne cible pas des tiers. Il est injustifié pour les parties concernées d’utiliser les soi-disant « préoccupations en matière de sécurité » comme prétexte pour exercer une pression sur la partie sri-lankaise. À l’heure où le Sri Lanka est confronté à des difficultés économiques et politiques, une ingérence violente dans les relations extérieures normales et la coopération viole la morale internationale et les normes fondamentales des relations internationales. La Chine exhorte les parties concernées à considérer les activités de recherche scientifique marine de la Chine de manière rationnelle et à cesser d’interférer dans les relations et la coopération de la Chine normales avec le Sri Lanka.

CCTV : Nous notons que les ministres des Affaires étrangères de l’Australie, des États-Unis et du Japon ont publié une soi-disant déclaration commune sur la situation dans le détroit de Taïwan et la question de Taïwan après le dialogue stratégique trilatéral. Puis-je demander comment la Chine perçoit la démarche de la partie australienne dans l’ambiance actuelle des relations entre la Chine et l’Australie ?

Wang Wenbin : Je viens d’expliquer la position de la Chine sur la soi-disant déclaration des États-Unis, de l’Australie et du Japon. Au mépris des faits objectifs, l’Australie a porté des accusations sans fondement contre les mesures légitimes, raisonnables et légales prises par la Chine pour préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale, a violé les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies, s’est immiscée de manière flagrante dans les affaires intérieures de la Chine et a porté atteinte à la paix et à la stabilité régionales. La Chine s’y oppose résolument.

Ces dernières années, les relations sino-australiennes ont connu de graves difficultés à cause de la partie australienne, dont la raison et le tort sont très clairs. La position de la Chine sur le développement des relations Chine-Australie a été constante et claire. Le développement sain et stable des relations Chine-Australie est conforme aux intérêts fondamentaux et aux aspirations communes des deux peuples. Nous demandons instamment à l’Australie de comprendre la situation, de distinguer le bien du mal, de respecter les intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures de la Chine, d’adhérer au principe d’une seule Chine, de se conformer aux normes fondamentales des relations internationales, de cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, de mettre fin aux paroles et aux actions erronées qui sapent la paix et la stabilité régionales, et de s’abstenir de se joindre et de coopérer à la stratégie erronée de certains pays visant à « contenir la Chine en utilisant Taïwan ». Il ne faut pas créer de nouveaux obstacles au développement des relations Chine-Australie.

China-Arab TV : La semaine dernière, votre collègue a fait un bref compte rendu de la visite de la délégation des envoyés des pays islamiques au Xinjiang. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette visite ?

Wang Wenbin : Du 1er au 5 août, une délégation d’ambassadeurs de pays islamiques en Chine a été invitée à visiter la région autonome ouïghoure du Xinjiang. Trente ambassadeurs de pays islamiques en Chine, dont l’Algérie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, l’Arabie saoudite et le Pakistan, et des diplomates y ont participé. Au cours de cette visite, la délégation s’est rendue à Kashgar, Aksu et Urumqi, où elle a visité des mosquées, l’Institut d’écriture islamique du Xinjiang, des communautés de base, des plantations de coton et le centre de formation religieuse d’origine, s’est rendue dans des familles ouïgoures, a rencontré des personnalités religieuses et a visité l’exposition sur le thème de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme au Xinjiang. La délégation a été témoin de la situation réelle au Xinjiang, où tous les groupes ethniques vivent en harmonie, où la liberté de croyance religieuse est pleinement garantie et où des avancées sont réalisées en matière d’éradication de la pauvreté et de revitalisation rurale. Les ambassadeurs ont hautement apprécié l’approche du Xinjiang centrée sur le peuple adoptée par le gouvernement chinois, ainsi que les efforts considérables déployés et les résultats fructueux obtenus dans les domaines du développement économique et de l’unité ethnique au Xinjiang. Les ambassadeurs se sont exclamés: « les fruits du Xinjiang sont si doux, et les jours de la population d’ici sont aussi doux que ces fruits » et ont déclaré : « nous voyons les gens d’ici mener une vie heureuse, libre, harmonieuse et pacifique », « la population du Xinjiang jouit de la liberté de religion et la langue, l’écriture et le patrimoine culturel y sont très bien protégés ». Les ambassadeurs ont souligné : « On est pleins de confiance dans l’avenir du Xinjiang et espèrent partager les opportunités de la construction de « la Ceinture et la Route » avec le Xinjiang et développer davantage de coopération dans la construction d’infrastructures, le développement agricole moderne, l’éducation et la recherche scientifique ».

Voir, c’est croire. Ce n’est pas la première fois qu’une délégation étrangère s’exclame de la sorte. Ce sont les habitants du Xinjiang qui ont le plus à dire sur l’état des droits de l’homme et de la liberté religieuse dans cette région, et la communauté internationale en témoigne aussi. Depuis décembre 2018, plus de 2 000 personnes de tous les milieux provenant de plus de 100 pays et régions se sont rendues au Xinjiang et ont constaté de leurs propres yeux les réalisations en matière de développement de la paix sociale et de la prospérité économique au Xinjiang, ainsi que la vérité sur l’harmonie de la nation et le bonheur du peuple. Lors du récent Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, près de 100 pays ont soutenu à l’unanimité la position juste du gouvernement chinois et se sont opposés à l’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine sous le prétexte des droits de l’homme.

Quelques politiciens occidentaux préfèrent croire certains mensonges concoctés plutôt que d’écouter la voix commune de plus de 25 millions d’habitants au Xinjiang ; ils préfèrent coopérer avec les piètres performances de quelques forces anti-chinoises plutôt que de faire face aux faits fondamentaux du développement et du progrès du Xinjiang. Nous conseillons à ces politiciens occidentaux d’écouter davantage les voix justes de la communauté internationale, de cesser d’inverser le noir et le blanc, de concocter des mensonges, et de s’abstenir de semer des troubles au Xinjiang et « d’utiliser le Xinjiang pour contenir la Chine ».

Reuters : Pouvez-vous nous parler du programme relatif à la visite du ministre sud-coréen des Affaires étrangères en Chine ? Est-ce qu’il y aura une rencontre en face à face avec les responsables chinois ? Quelles sont les attentes de la Chine pour cette visite ?

Wang Wenbin : La semaine dernière, la Chine a déjà annoncé que le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin visiterait la Chine sur invitation. Lors de la visite du ministre des Affaires étrangères Park Jin en Chine, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’entretiendra avec lui. La Chine publiera les informations concernées en temps voulu, alors suivez les informations.

Kyodo News : L’exercice militaire, qui devait se terminer le 7 à midi comme prévu, est-il terminé ?

Wang Wenbin : Vous pouvez vérifier les informations concernées publiées par l’armée chinoise.

Bloomberg : le secrétaire Blinken a déclaré que l’ASEAN soutient la position américaine sur Taïwan. Pouvez-vous préciser si l’ASEAN soutient les actions récentes de la Chine contre Taïwan ?

WANG Wenbin : Je serais heureux de vous présenter la situation à ce sujet.

Les ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN ont publié une déclaration sur la situation dans le détroit de Taïwan, réaffirmant leur adhésion au principe d’une seule Chine.

Le porte-parole du ministère laotien des Affaires étrangères a publié une déclaration réitérant sa politique constante de soutien au principe d’une seule Chine, estimant que Taïwan est une partie inséparable de la Chine, s’opposant à toute tentative ou acte visant à créer « deux Chines » ou « une Chine, un Taïwan », et soutenant fermement le gouvernement chinois pour réaliser la réunification nationale de manière pacifique.

Le ministre cambodgien des Affaires étrangères, Prak Sokhonn, a déclaré que les récentes actions des États-Unis ont violé la souveraineté de la Chine, sont revenues sur leurs propres promesses et ont accru les tensions dans le détroit de Taïwan, révélant pleinement leur comportement hégémonique de paroles et d’actes incohérents. Le Cambodge soutient la partie chinoise dans la défense de ses droits et intérêts légitimes, et soutient la partie chinoise dans sa réponse résolue aux actions provocatrices de la partie américaine.

Le ministre singapourien des Affaires étrangères Vivian Balakrishnan a déclaré lors de l’entretien avec le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi, au cours des réunions des ministres des affaires étrangères sur la coopération en Asie de l’Est, que la partie singapourienne adhère toujours clairement à la politique d’une seule Chine et s’est opposée à « l’indépendance de Taïwan » et à toute action unilatérale visant à modifier le statu quo.

L’envoyé spécial du Premier ministre malaisien pour la Chine, Tiong King Sing a publié une déclaration exprimant l’espoir que les pays occidentaux n’adopteront pas deux poids deux mesures à l’égard des questions de Taïwan et de l’Ukraine, en condamnant et en assiégeant la Russie d’une part et en s’ingérant dans les affaires intérieures des autres pays du détroit de Taïwan d’autre part. Cette série de mesures visant à interférer dans la souveraineté des autres pays et à la violer au nom de la « défense de la démocratie » viole les principes fondamentaux du droit international et constitue un exemple typique du contraire.

En réalité, non seulement les pays de l’ASEAN, mais aussi plus de 170 pays de la communauté internationale ont exprimé de différentes manières leur soutien ferme à la position de la Chine sur les questions liées à Taïwan, ce qui constitue un avantage écrasant par rapport aux États-Unis qui n’ont que le soutien de quelques pays.

Global Times : Le 6 août, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, aurait assisté à une cérémonie de commémoration de la paix à Hiroshima, au Japon. Lors de la cérémonie, il a appelé les États dotés d’armes nucléaires à s’engager à « ne pas recourir en premier aux armes nucléaires » et a souligné que la guerre nucléaire ne serait « jamais tolérée ». Selon les responsables des Nations Unies, c’est la première fois qu’un secrétaire général lance un tel appel. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous apprécions l’appel lancé par le Secrétaire général Guterres aux parties concernées pour qu’elles s’engagent à « ne pas utiliser les armes nucléaires en premier ». Depuis le premier jour où elle a possédé des armes nucléaires, la Chine préconise l’interdiction totale et la destruction complète des armes nucléaires, et adhère toujours à la politique de non-recours en premier aux armes nucléaires à tout moment et en toutes circonstances. La Chine est le seul des cinq États dotés d’armes nucléaires à avoir pris un tel engagement. Nous demandons instamment aux autres États dotés d’armes nucléaires d’adopter la même politique et de travailler ensemble pour maintenir la stabilité stratégique mondiale et réduire efficacement le risque de guerre nucléaire.

Reuters : Le Premier ministre de Saint Vincent et les Grenadines a déclaré aujourd’hui à Taipei que les exercices militaires chinois ne l’empêcheraient pas de rendre visite à ses amis. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Je viens de préciser que les exercices militaires de la Chine sont ouverts, transparents et professionnels, conformes au droit national, au droit international et aux pratiques internationales, et visent à envoyer un avertissement aux auteurs et à punir les forces sécessionnistes visant « l’indépendantistes » de Taïwan. La grande majorité des pays de la communauté internationale le comprennent et le soutiennent généralement.

En ce qui concerne les remarques que vous avez mentionnées, je voudrais souligner qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et que Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois. Quels que soient les tours que l’on joue sous quelque nom que ce soit, on ne peut changer ce fait. L’adhésion au principe d’une seule Chine est une droiture internationale majeure, la direction du cœur du peuple et une tendance majeure. Nous croyons que tôt ou tard, les pays concernés reconnaîtront la tendance internationale et prendront rapidement une décision conforme à la tendance historique.

Beijing Youth Daily : Le 6 août, une cérémonie a eu lieu à Hiroshima, au Japon, pour commémorer le 77ème anniversaire du bombardement atomique de la ville. Dans son discours, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a déclaré que, quelles que soient les difficultés rencontrées sur la route menant à un « monde sans armes nucléaires », le Japon ira de l’avant, adhérera aux « trois principes non nucléaires » et travaillera sans relâche pour atteindre notre idéal d’un « monde sans armes nucléaires ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés. Parler du bombardement atomique ne peut être dissocié du contexte historique spécifique de l’époque. Je me demande ce que la communauté internationale, y compris les États-Unis, pense du fait que la partie japonaise ne parle que du bombardement atomique sans aucune réflexion profonde sur l’histoire de l’agression.

Le Japon, en tant que seul pays à avoir subi une frappe nucléaire, est depuis longtemps un « élève modèle » dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération nucléaires internationaux, et il a également plaidé pour l’instauration d’un monde exempt d’armes nucléaires. En réalité, cependant, le Japon a bénéficié du « parapluie nucléaire » des États-Unis et s’est opposé et a fait obstacle à l’abandon de la politique américaine d’utilisation en premier des armes nucléaires. Certains hommes politiques japonais ont même prôné le « partage nucléaire » avec les États-Unis, affirmant que le déploiement d’armes nucléaires américaines au Japon ne peut être un sujet tabou. Le gouvernement japonais a non seulement approuvé ces discussions, mais a également supprimé l’expression « trois principes non nucléaires » de son rapport à la dixième Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. On se demande ce que la partie japonaise essaie de faire. La partie japonaise est-elle cohérente avec ses paroles et ses actes en matière de désarmement et de non-prolifération nucléaires ?

Nous demandons instamment au Japon, en tant qu’État non doté d’armes nucléaires partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, de s’acquitter effectivement de ses obligations internationales en matière de non-prolifération nucléaire, de respecter strictement les « trois principes non nucléaires » auxquels il s’est engagé, de s’abstenir de mettre au point ou d’introduire des armes nucléaires, et de contribuer comme il se doit à la réalisation d’un « monde exempt d’armes nucléaires » par des actions concrètes.

Beijing Daily : Récemment, Les affrontements entre Israël et les groupes armés palestiniens ont fait un grand nombre de victimes du côté palestinien. Le 7 août, les deux partie sont parvenu au cessez-le-feu sous la médiation de la partie égyptienne. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Il y a quelques jours, le conflit israélo-palestinien a été repris, faisant de nombreuses victimes civiles innocentes du côté palestinien, y compris des enfants, ce qui est très déchirant. La Chine s’oppose fermement et condamne tous les actes de violence contre les civils. À l’heure actuelle, les deux parties au conflit sont parvenues à un cessez-le-feu sous la médiation de l’Égypte, ce dont nous nous félicitons et nous exprimons notre reconnaissance pour les efforts de médiation de l’Égypte. La situation actuelle de cessez-le-feu israélo-palestinien reste fragile. Nous exhortons toutes les parties concernées, en particulier la partie israélienne, à faire preuve de retenue, à respecter les résolutions pertinentes des Nations Unies, à éviter une nouvelle intensification des conflits et à maintenir la stabilité de la situation israélo-palestinienne.

La cause profonde du conflit israélo-palestinien récurrent est que « la solution à deux États » n’a pas encore été mise en œuvre et que les aspirations légitimes du peuple palestinien à un État indépendant ne se sont pas réalisées depuis longtemps. La Chine appelle à la convocation d’une conférence de paix internationale plus large, plus autoritaire et plus influente, afin de parvenir à une solution durable et juste de la question palestinienne sur la base de la « solution à deux États ». La Chine soutient fermement la cause de justice du peuple palestinien visant à rétablir ses droits nationaux légitimes et continuera à déployer des efforts inlassables à cette fin.

Bloomberg : Vendredi, la Chine a annoncé l’annulation ou la suspension de la communication et de la coopération avec les États-Unis dans un certain nombre de domaines. Dans quels domaines la Chine et les États-Unis continueront-ils à maintenir les canaux de communication ouverts ?

Wang Wenbin : Le dialogue et la communication exigent de la sincérité. La Chine continuera à faire des représentations solennelles auprès de la partie américaine concernant la visite de Pelosi à Taïwan, en demandant instamment à la partie américaine de réfléchir sérieusement à la question, de corriger immédiatement ses erreurs, de cesser de tolérer et de soutenir les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan », de cesser de jouer la « carte de Taïwan » et de s’engager dans « contenir la Chine en utilisant Taïwan ». En particulier, elle devrait cesser d’inverser le noir et le blanc, de lancer des accusations à l’envers, d’aggraver la situation et d’étendre la crise, et prendre des mesures concrètes pour respecter le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains.

The paper : Selon les rapports, les troupes azerbaïdjanaises et arméniennes ont récemment échangé des tirs à plusieurs reprises sur la ligne de contact dans la zone de « Naka », faisant un mort du côté azerbaïdjanais et deux morts et de nombreux blessés du côté arménien. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés. L’Azerbaïdjan et l’Arménie sont des partenaires amicaux de la Chine. Nous espérons que les deux parties respecteront le consensus sur le cessez-le-feu, éviteront une nouvelle escalade de la situation et résoudront leurs contradictions et leurs différends par le biais du dialogue politique.

Reuters : Selon les médias officiels du Myanmar, l’ambassadeur du Myanmar en Chine est décédé récemment. La Chine est-elle au courant de cette situation ? Connaît-elle les raisons de la mort de l’ambassadeur du Myanmar ?

Wang Wenbin : La nouvelle que vous avez mentionnée est vraie. Depuis son entrée en fonction en 2019, l’ambassadeur U Myo Thant Pe promeut activement le développement des relations Chine-Myanmar. Nous déplorons et regrettons profondément son décès soudain et exprimons notre profonde sympathie et nos condoléances à ses proches. La Chine maintient une communication étroite avec la partie birmane au sujet du décès de l’ambassadeur U Myo Thant Pe et fera tout son possible pour aider la partie birmane à gérer les questions de suivi.

China Daily : Selon les rapports, le porte-parole de la Maison Blanche américaine aurait déclaré le 6 août que les activités de la Chine dans et autour du détroit de Taïwan constituaient une escalade majeure des efforts visant à modifier le statu quo et une démarche provocatrice et irresponsable. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le sophisme déraisonnable de la partie américaine ne peut dissimuler un fait évident : ce sont les États-Unis qui modifient le statu quo dans le détroit de Taïwan et poussent à l’escalade ; ce sont les États-Unis qui mènent des provocations déraisonnables ; ce sont également les États-Unis qui sont irresponsables.

Il y a quatre mois déjà, la Chine avait clairement indiqué à la partie américaine, par différents canaux et à différents niveaux, sa position solennelle consistant à s’opposer résolument à la visite de Pelosi à Taïwan, soulignant qu’une telle visite violerait gravement le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains et constituerait une escalade majeure du comportement provocateur de la partie américaine. La partie chinoise ne resterait jamais les bras croisés et a mis en garde la partie américaine contre toute illusion ou erreur de jugement. Toutes les conséquences qui en découleraient seraient entièrement supportées par la partie américaine. La partie chinoise peut être décrite comme amère et bienveillante. Cependant, la partie américaine a ignoré les découragements et les avertissements de la Chine et s’obstine à suivre sa propre voie. Comme l’a souligné Wang Yi, conseiller d’État et ministre des affaires étrangères, cet incident a été planifié et provoqué par la partie américaine, et les causes et les conséquences sont claires, de même que les droits et les torts. La partie américaine a provoqué l’incident en premier lieu, tandis que la partie chinoise a justifié ses contre-mesures en second lieu. Les contre-mesures prises par la Chine visent à préserver la souveraineté et la sécurité nationales et sont conformes au droit international et national. Les États-Unis s’écartent de plus en plus de leur engagement envers le principe d’une seule Chine, mais ils accusent la Chine d’aggraver la situation, ce qui relève d’une logique de bandit.

Il faut souligner que la contre-mesure résolue de la Chine contre la visite de Pelosi à Taïwan n’est pas seulement une mesure nécessaire pour défendre sa propre souveraineté et son intégrité territoriale, mais aussi une mesure légitime pour préserver les normes fondamentales des relations internationales et l’ordre international établi après la Seconde Guerre mondiale. Le principe d’une seule Chine est reconnu par les Nations Unies et la grande majorité des pays, et est devenu une norme de base acceptée des relations internationales, formant une partie importante de l’ordre international après la Seconde Guerre mondiale. Défendre fermement le principe d’une seule Chine et s’opposer résolument aux actes qui le dégonflent ou le vident de sa substance, c’est de défendre nettement le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures et la norme de droit international de respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de tous les pays. Depuis longtemps, les États-Unis s’ingèrent délibérément dans les affaires intérieures des pays en développement sous la bannière de la démocratie et des droits de l’homme et lancent des interventions et des agressions militaires, ce qui constitue la plus grande menace pour la sécurité régionale et internationale. En nous opposant résolument à la provocation et à la tentative de semer des troubles des États-Unis sur la question de Taïwan, nous disons non à l’intimidation et à l’hégémonie américaines, nous préservons la paix dans le détroit de Taïwan et la stabilité régionale et nous défendons l’équité et la justice internationales.

L’initiative légitime de la Chine a reçu un large soutien de la communauté internationale. Plus de 170 pays dans le monde ont exprimé leur ferme soutien à la position de la Chine, qui consiste à préserver sa souveraineté et à adhérer au principe d’une seule Chine, ce qui représente un avantage écrasant par rapport aux États-Unis avec leurs rares partisans. Si la partie américaine agit de manière imprudente sur la question de Taïwan, le peuple chinois ne l’acceptera jamais, les peuples du monde non plus.

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